Introduction
Notre travail utilisera la méthode sémiotique, en particulier la méthode de A.J. Greimas, pour accéder à une possible interprétation du sens du conte “Peines de coeur d’une chatte anglaise » de Honoré de Balzac extrait des « Oeuvres Diverses », volume III .
Honoré de Balzac
(Tours 1799 – Paris 1850)
Ecrivain français. Il est l’auteur de la Comédie Humaine qui, à partir de 1842, rassembla en plusieurs séries des romans formant une fresque de la société française de la Révolution à la fin de la monarchie de Juillet. Plus de 2 000 personnages composent une société hantée par le pouvoir de l’argent et de la presse, livrée à des passions dévorantes, et que décrivent ces 90 romans classés en Etudes de moeurs, Etudes philosophiques et Etudes analytiques.
Le conte “Peines de coeur d’une Chatte anglaise”
Beauty (“ la beauté” en anglais), chatte appartenant à une race noble de Chat-Botté, est née chez un ministre pauvre, échappe à une noyade constitutionnelle grâce à sa beauté exceptionnelle.
Comme elle démontre une sorte d’affection pour la Bible, y dormant pour la raison de sa propreté, la jeune chatte se retrouve chez une vieille fille religieuse qui lui inculque de bonnes manières.
La jeune chatte remarque que ce que les hommes nomment l’éducation est une habitude à prendre pour dissimuler les penchants les plus naturels, mais à force d’être fouettée, Beauty finit par accepter ces règles.
La seule chose devant laquelle elle, l’enfant de la nature, ne puisse pas résister, c’est le Matou, dont le mot cause comme une maladie à son âme que rien ne peut guérir.
Ensuite, la jeune chatte est emmenée à Londres où elle observe le grand monde pendant une saison et épouse Puff, un illustre matou, marqué aux couleurs de l’Autriche.
A Londres, Beauty tombe amoureuse de Brisquet, un matou français, un drôle sans souci avec qui la jeune chatte commence à sortir sur la gouttière, la nuit.
Ayant recouru à une duperie /tromperie, un neveu de Puff fait entamer un procès sur une criminelle conversation entre Beauty et le jeune Matou français, un crime impardonnable pour lequel Beauty subit un jugement sévère à la cour des terribles Doctors commons, suivi d’un divorce d’avec Puck qui tue Brisquet au cours d’une émeute.
La Chatte déçue parle de l’hypocrisie des lois anglaises.
1. Analyse sémiotique
Nous avons pour propos d’appliquer la méthode de l’analyse sémiotique pour essayer de parvenir à l’interprétation des sens de ce conte. D’abord, nous aborderons l’analyse de la structure générale du récit (axe sémantique), ensuite nous proposerons une segmentation du texte puis nous en viendrons à l’analyse des structures profondes, soit, successivement, le niveau narratif (schéma actantiel) et thématique (carré sémiotique).
1.1. L’axe sémantique
La structure générale du récit s’inscrit sur un axe sémantique du type:
S ——————————> t —————————–> S’
L’axe sémantique s’insère dans un suite temporelle. Les articulations S et S’ correspondent aux situations finale et initiale, et la transition se produit à un moment donné t. Tout récit s’organise en fonction de sa fin : c’est la situation finale qui commande toute la chaîne des événements antérieurs.
Pour constituer l’axe sémantique de notre texte nous comparons la situation finale (contenu posé) avec la situation initiale (contenu inversé). Cela nous permet d’en inférer le contenu sémantique.
S — ———————-> t ———————–> S’
S | T | S’ |
Beauty est une jeune chatte naïve et naturelle, elle vit en conjonction avec ses désir spontanés, ses instincts | Les lois posées, l’éducation sévère, l’effacement de la nature | Beauty a perdu son naturel, elle n’est plus naïve dans ses instincts, toutes ses actions deviennent réfléchies. Elle est entièrement déçue et cherche à revenir en arrière ; elle commence à écrire enchantée par les idées rousseauistes. |
Contenu inversé | Contenu posé |
Au début du texte. Beauty :
· “petite fille de la nature, attirée par de la crême, la lapa” · » dans la joie, je me livrai sur le tapis ciré, au plus impérieux besoin qu’éprouvent les jeunes Chattes » · » simple et naïve, je lui sautai au cou pour l’engager à jouer » · « mon simple bon sens de Chatte » · « mon bon sens d’Animal se révoltait contre ces déguisements » |
A la fin, elle :
· “… mon pauvre moi fut tourmenté par les lois hypocrites de l’Angleterre” · “…revenons à la vie sauvage où nous n’obéissons qu’à l’instinct, et où nous ne trouvons pas des usages qui s’opposent aux voeux les plus sacrés de la nature.” · « se soustraire à l’oppression du grand aristocrate.“ · « …revenir aux lois naturelles » · “une chatte, victime de la perfidie anglaise” |
1.2. Les transformations
La situation finale résulte d’une chaîne de transformations qui, à partir de la situation initiale, progressivement, déterminent la situation finale. Le résultat d’une première transformation constitue une nouvelle situation initiale sur laquelle agit la transformation suivante et ainsi, progressivement, jusqu’à la fin.
a) Premier épisode:
- Situation initiale : Beauty, petite chatonne, née chez un ministre du Catshire, échappe à la noyade grâce à sa beauté, mais la pauvreté du ministre ne lui permet pas de la garder.
- Transformation : une vieille religieuse prend Beauty qui a deux mois
- Situation finale : Beauty est chez la vieille fille qui lui apprend la Bible.
b) Deuxième épisode:
- Situation initiale : Beauty est chez la religieuse. La chatte est très naturelle et spontanée dans ses désirs.
- Transformation : une vieille religieuse fait de Beauty une lady
- Situation finale : Bien que Beauty trouve cette éducation injuste, elle est obligée de se comporter d’après les règles.
c) Troisième épisode:
- Situation initiale : Beauty souffre de sa situation artificielle dans la maison de la religieuse où la chatte ne peut pas se comporté à son gré
- Transformation : un soir, Beauty est puni
- Situation finale : Beauty se retrouve à la gouttière où elle fait connaissance avec des chats et voit des Matous
d) Quatrième épisode:
- Situation initiale : Beauty se rend à Londres avec une jeune fille
- Transformation : Beauty tourne dans la haute société
- Situation finale : Beauty se marie avec Puff
e) Cinquième épisode:
- Situation initiale : Beauty est marié
- Transformation : elle visite de différentes sociétés
- Situation finale : Beauty est déçue par son mari qui est trop vieux pour elle
f) Sixième épisode:
- Situation initiale : Beauty fait connaissance avec un Matou, Brisquet
- Transformation : elle tombe malade, un médecin lui apprend des choses sur le droit conjugal
- Situation finale : Beauty rencontre de nouveau Brisquet dont elle tombe amoureuse
g) Septième épisode
- Situation initiale : Beauty est amoureuse
- Transformation : Brisquet commet une faute impardonnable
- Situation finale : Beauty est amenée à la cour des Doctors commons
h) Huitième épisode:
- Situation initiale : Beauty est à la cour
- Transformation : Beauty dit qu’elle est innocente, mais on l’acuse
- Situation finale : Beauty est tombée dans une mischathropie, elle divorce, Brisquet est tué
i) Neuvième épisode:
- Situation initiale : Beauty a perdu tout, mais elle a reçu une grande leçon de vie
- Transformation : Beauty suit l’exemple des Chattes sur le continent qui protestent contre les lois illégalles
- Situation finale : Beauty devient écrivain et elle lance un appel à revenir à la vie sauvage et à obéir à l’instinct.
Nous pouvons résumer toutes les transformations par le schéma suivant :
soumission à la situation | ||||
Beauty est jeune, naturelle, son désir n’est pas déterminé | éducation |
|
||
|
|
déception | ||
|
|
I.3. Segmentation du texte
La segmentation du texte va nous permettre d’organiser le texte différemment de la segmentation en paragraphes proposée par l’auteur. A ce propos, nous faisons intervenir d’autres critères :
- spatio-temporels
- disjonctions actorielles : présence ou absence de tel personnage, introduction ou disparition d’un personnage ou d’un actant.
- Oppositions comme euphorie vs dysphorie, etc.
par lesquels nous avons déterminé 5 séquences.
En parcourant le récit, nous avons essayé d’établir un parcours syntagmatique du texte, afin de désigner le rôle et la fonction des acteurs (Code actantiel), l’espace textuel (Code topographique), la temporalité (Code chronologique) et les oppositions axiologiques: euphorie vs dysphorie.
I.3.1. Première séquence: prologue
Cette séquence représente la mise en scène de tout le conte. L’auteur fait plonger le lecteur dans son récit à travers les propos d’une Chatte qui parle. Cet épisode – et donc tout le récit – commence par une opposition très stricte : Nature vs Culture
Les disjonctions :
Temporelles | Quand le Compte rendu de votre première séance est arrivé à Londres | |
Spatiales | Londres, l’Angleterre
Dans mon petit particulier |
|
Actants: | animés | Des Bêtes, les Hommes, les Chats, une Chatte |
non animés | La Réforme Animale
Les lois de l’Angleterre |
|
Dysphorie vs dysphorie | Mon pauvre moi fut tourmenté par les lois hypocrites vs victime de la perfidie anglaise |
I.3.2. Deuxième séquence: l’enfance
A partir de la phrase : “Je suis née chez un ministre du Catshire…”
Jusqu’à : “L’aspect de ces fiers Matous…me faisaient faire de petites poësies que je chantais dans les escaliers.”
La naissance | T | Adolescence |
Au début du texte. Beauty
· “petite fille de la nature, attirée par de la crême, la lapa” · « dans la joie, je me livrai sur le tapis ciré, au plus impérieux besoin qu’éprouvent les jeunes Chattes » · « mon simple bon sens de Chatte » · « mon bon sens d’Animal se révoltait contre ces déguisements » · « Mon intempérance et mon défaut d’éducation« |
A la fin du texte
Beauty
· Elle est admirablement bien élevée · Beauty est tout-à-fait morale, c’est un petit ange · le comble des belles éducations aristocratiques · « parfois vous croiriez que c’est une Chatte mécanique…, ce qui est le nec plus ultra de la belle éducation » · « la découverte des Matous qui m’avaient profondément émue, et me faisaient faire de petites poésies que je chantais dans les escaliers »
|
Les disjonctions :
Temporelles | Un matin, je n’avais alors que deux mois, un matin, un soir, un soir, | |
Spatiales | Catshire, auprès de la petite ville de Miaulebury, chez la vieille religieuse | |
Actants: | animés | un ministre, une vieille fille |
non animés | la pauvreté, la Bible | |
Euphorie vs dysphorie | Dans la joie vs tout mon bon sens d’Animal se révoltait contre ses déguisements |
- Première sous-séquence
A partir de la phrase : “Je suis née…”
Jusqu’à : “…on subirait le martyre.”
La naissance, sous le danger d’une noyade constitutionnelle
|
T | Déménagement |
“Je suis née chez un ministre du Catshire, auprès de la petite ville de Miaulbury. »
|
affection pour la Bible (la seule chose propre dans le ménage) | « Une vieille fille me prit avec elle » |
Adjuvant: | Opposant | |
l’entière blancheur de ma robe
Affection pour la Bible |
La pauvreté du ministre, qui avait une femme et onze filles |
2) La deuxième sous-séquence: l’éducation chez une vieille religieuse
A partir de la phrase : “Un matin, moi, pauvre petite fille…”
Jusqu’à : “Je fus regardée comme la perle des chattes”.
Nature | T | Culture |
Moi, pauvre petite fille de la nature,
Mon intempérance et mon défaut d’éducation |
Education:
Apprenez à souffrir mille morts plutôt que de révéler vos désirs |
Je fus regardée comme la perle des Chattes |
Euphorie
“dans la joie” “au plus impérieux besoin qu’éprouvent les jeunes Chattes” |
Dysphorie
J’avoue que tout mon bon sens d’Animal se révoltait contre ses déguisements |
3) La troisième sous-séquence: les premiers observations de la bêtise des Hommes
A partir de la phrase : “J’eus alors l’occasion de remarquer...”
Juasqu’à : “…qui se préoccupent beaucoup plus de montrer leur esprit que de chercher le nôtre.”
Cette sous-séquence est construite sur l’opposition Culture-Nature:
Culture | T | Nature |
La bêtise des Hommes qui se disent savants.
Ce Simpson, espèce d’imbécile qui (pour mériter un bénéfice) donnait des explications religieuses de tout ce que faisaient les Animaux. |
Nous serons toujours mal jugées par les savants, qui se préoccupent beaucoup plus de montrer leur esprit que de chercher le nôtre. |
Dysphorie | Dysphorie |
4) Quatrième sous-séquence : la Chatte parfaite
A partir de : “Quand les Dames ou les Hommes me prenaient…”
Jusqu’à : “…ils disent que nous sommes bien élevées. »
Dans cet épisode, on peut ressentir encore plus fortement l’opposition Nature-Culture.
Culture | T | Nature |
· Elle est admirablement bien élevée
· « on me prodiguait les friandises et les mets les plus délicats » · Beauty est tout-à-fait morale, c’est un petit ange · le comble des belles éducations aristocratiques · cette parfaite insensibilité · « certes ce monstre de Byron l’eût adorée » · « parfois vous croiriez que c’est une Chatte mécanique…, ce qui est le nec plus ultra de la belle éducation »
|
· « Je déclare que je m’ennuyais profondément. »
· « Ce mot de Matou causa comme une maladie à mon âme que rien ne pouvait guérir« |
La société | Beauty | |
Euphorie | Dysphorie |
5) La cinquième sous-séquence: la découverte de la gouttière
A partir de: “Un soir, ma maîtresse…”
Jusqu’à: “…que je chantais dans les escaliers.”
A la maison | T | A la gouttière |
· Interdiction de chanter
· Punition: “des tapes de colère” · les hypocrisies · souveraine injustice |
· Non-interdiction de chanter: “les hymnes chantés par les Chats à d’autres Chattes”
· Pas de punition: “J’entendis les hymnes chantés” · la sincérité: “je me mis à bondir sur les tuiles et à caracoler avec agilité”
|
|
Dysphorie
|
Euphorie
|
|
· des tapes de colère | · la nuit délicieuse | |
· souveraine injustice | · adorables élégies
· l’apect de ces fiers Matous, leurs mélodies… m’avaient profondément émue, et me faisaient faire de petites poësies que je chantais dans les escaliers |
I.3.3. La troisième séquence : le mariage
A partir de la phrase : “Mais un événement immense allait s’accomplir…”
Jusqu’à la phrase : “Puff me parut être un trop grand politique pour pouvoir jamais faire un bon mari.”
L’intérêt | T | La déception |
le plus beau Matou de la Pairie | son embonpoint, que les hommes admiraient, gênait ses mouvements | |
les plus magnifiques yeux | mais froids et fiers | |
ses manières étaient celles d’un Chat qui a vu la cour et le beau monde | milord, pris par sa goutte, allait lentement | |
sa sévérité, en matière de tenue, était si grande, qu’il ne se serait pas gratté, devant le monde, la tête avec la patte | Puff devait à l’âge et à des excès de table cette gravité postiche et forcée | |
le plus riche parti | Puff me parut être un trop grand politique pour pouvoir jamais faire un bon mari. |
Les disjonctions :
Temporelles | pendant la saison
Enfin, un jour trois jours après Pendant la niut Quelques nuits après |
|
Spatiales | Londres, dans la rue, | |
Actants: | animés | Arabella, grand monde, un vieus pair d’Angleterre,
Puff, les Chattes de la Pairie, les Sociétés |
non animés | les lois anglaises | |
Euphorie vs dysphorie | Arabelle me plut tant que je m’y attachai, Puff, le plus riche parti, le plus beau matou de la Pairie vs Puff me parut être un trop grand politique pour pouvoir jamoais faire un bon mari |
1) La première sous-séquence: le changement de mode de vie
A partir de : “Mais un événement immense…”, jusqu’à “Enfin, un jour...”
Cet épisode est construit sur la transformation spatiale :
La province | T | Londres |
une vie innocente | le grand monde pendant la saison | |
La maîtresse: une vieille religieuse | La maîtresse: une jeune fille qui cherche un mari | |
L’objet de valeur de la maîtresse: l’éducation | L’objet de valeur de la maîtresse: l’amour |
2) La deuxième séquence : le fameux Puff
A partir de : “Enfin, un jour…”, jusqu’à: “Puff, marqué aux couleurs d’Autriche”.
Célébrité de Londres | T | La vérité des choses |
le plus beau Matou de la Pairie | son embonpoint, que les hommes admiraient, gênait ses mouvements | |
les plus magnifiques yeux | mais froids et fiers | |
ses manières étaient celles d’un Chat qui a vu la cour et le beau monde | milord, pris par sa goutte, allait lentement | |
sa sévérité, en matière de tenue, était si grande, qu’il ne se serait pas gratté, devant le monde, la tête avec la patte | Puff devait à l’âge et à des excès de table cette gravité postiche et forcée | |
le plus riche parti | Puff me parut être un trop grand politique pour pouvoir jamais faire un bon mari. |
3) La troisième sous-séquence: les réunions
A partir de “Pendant la nuit…”, jusqu’à: “Milord dormait.”
Cette épisode représente deux sociétés opposées que Beauty visite avec son mari.
La Société Ratophile | La Société scientifique sur la charité et l’égalité des Chats et des Rats |
il n’y a rien de plus commun que de courir aprèe les Rats et les Souris | L’oppression des Rats et des Souris par les Chats était contre le Droit des Bêtes.
Ce sont nos frères |
les mots shoking, vulgar,furent sur toutes les lèvres | Saint Paul, en écrivant sur la charité, parlait également aux Chats et aux Chattes d’Angleterre |
une Société de Tempérence | si les autres Chats n’en mangeaient plus, les Rats seraient à meilleur marché |
Il y avait toujours quelque raison de comptoir |
I.3.4. La quatrième séquence : Brisquet
A partir de la phrase : “Quand l’assemblée se sépara…”
Jusqu’à la phrase : “
Disjonctions:
Temporelles | Quand l’assemblée se sépara
Quelques jours après une nuit sur le continent |
|
Spatiales | Sur les toits d’Almack’s
dans la magnifique maison du vieux pair dans la rue à la gouttière |
|
Actants: | animés | Un jeune Chat, un médecin |
non animés | La gouttière | |
Euphorie vs dysphorie | Puff me parut être un trop grand politique pour pouvoir jamoais faire un bon mari vs un ronron amoureux |
1) Première sous-séquence : l’élégie du charmant Français
A partir de la phrase : “Quand l’assemblée se sépara…”
Jusqu’à la phrase : “J’aperçu alors...”
2) Deuxième sous-séquence : le portrait du jeune galant
A partir de la phrase : “J’aperçus alors, sans avoir l’air de le regarder…”
Jusqu’à la phrase : “…et ne les aurait pas laissé voir ainsi.”
3) Troisième sous-séquence : la maladie de Beauty
A partir de la phrase : “Quelques jours après, nous nous trouvâmes…”
Jusqu’à la phrase : “Dieu et mon droit…conjugal!”
4) Quatrième sous-séquence : la deuxième rencontre avec Brisquet
A partir de la phrase : “Une nuit, j’entendis dans la rue…”
Jusqu’à la phrase : “Là-dessus il leva ses pattes avec une grâce infinie.”
5) La cinquième sous-séquence : l’amour
A partir de la phrase : “Je disparus, craignant d’être faible…”
Jusqu’à la phrase : “… une scène dont les suites furent terribles pour moi”.
I.3.5. La cinquième séquence :
A partir de la phrase : “Puck, un neveux de Puff...”
Jusqu’à la phrase : “Aussi rien ne me met-il plus en fureur que d’entendre parler de la loyauté des Chats anglais.”
Disjonctions:
Temporelles | Pendant que ma maîtresse me caressait
le soir en ce moment le lendemain même a l’âge de vingt-six mois |
|
Spatiales | Dans Bond-Street,
au Park, sur la gouttière le banc des Doctors commons |
|
Actants: | animés | Puck, Brisquet
plusieurs Chats et Chattes amenés par Puck Puff |
non animés | la diplomatie anglaise
l’intrépidité de Brisquet pas de capital un petit air content une romance nationale l’opinion publique criminelle conversation |
|
Euphorie vs dysphorie | un ronron amoureux vs je tombai dans une grande mischathropie qui fut causé moins par mon divorce que par la mort de mon cher Brisquet |
1) La première sous-séquence : la faute impardonnable de Brisquet
A partir de : “Puck, un neveux de Puff…”
Jusqu’à : “Dès ce moment, je résolus de me laisser enlever”.
2) La deuxième sous-séquence : La troisième rencontre sur la gouttière
A partir de la phrase : “Le soir, sur la gouttière...”
Jusqu’à la phrase : “Je suis perdue! m’écriai-je.”
3) La troisième séquence : le banc des Doctors commons
A partir de la phrase : “Le lendemain même, le banc de…”
Jusqu’à la phrase : “…entendre parler de la loyauté des Chats anglais.”
I.3.6 La sixième séquence : Epilogue
I.4. Les trois niveaux d’analyse
Le contenu d’un texte peut être analysé à différents niveaux de profondeur: du plus concret (figuratif) aux plus abstraits (narratif et thématique).
L’axe sémantique :
S | t | S’ |
+concret | figuratif |
Beauty est née |
Beauty est à l’âge de 26 mois
|
|
narratif |
Chatte naturelle qui vit selon ses instincts |
Chatte bien élevée souffrante
|
||
+abstrait |
thématique |
Beauty est innocente |
Beauty est sage
|
I.4.1. Le niveau de surface (figuratif)
Au niveau figuratif, les personnages sont pris en considération en tant qu’acteurs et on les considère en fonction de leurs actions, dans des lieux et des temps déterminés.
Nous pouvons distinguer une approche paradigmatique : classement des figures et une approche syntagmatique qui concerne le déroulement des parcours figuratifs.
I.4.1.1. Le classement des figures (approche syntagmatique)
Pour le classement des figures, nous nous limitons à déceler les oppositions province vs Londres
Province |
Londres |
pauvre petite fille de la nature
attirée par de la crème…, je donnai un coup de patte, je lapai la crème; puis, dans la joie,… je me livrai, sur le tapis ciré, au plus impérieus besoin qu’éprouvent les jeunes Chattes |
· Je fus regardée comme la perle de Chattes
· le comble des belles éducations aristocratiques
|
· Je me mis à bondir sur les tuiles et à caracoler avec l’agilité qui nous distingue, je tombai sur mes pattes… .
· L’aspect de ces fiers Matous… m’avait profondément émue. |
· L’amour sans capital est un non-sens
· je promettais à ce cher Brisquet de le suivre dès qu’il pourrait entretenir sa femme confortablement |
I.4.1.2. Les parcours figuratifs
En suivant la perspective syntagmatique, nous observons comment les figures se développent et s’agencent entre elle. Elles constituent des motifs qui peuvent être plus ou moins fréquents à travers l’oeuvre d’un auteur.
Dans ce conte, on peut identifier des parcours figuratifs tels que celui de la conquête amoureuse et ceux des rituels d’initiation. Au niveau figuratif, nous avons relevé aussi des éléments symboliques qui nous ont inspiré quelques réflexions.
Les oppositions figuratives
L’espace textuel (l’ancrage spatial et le code topographique)
Code topographique
Province |
Londres |
I.4.1.3. Les éléments symboliques
- La chatte
Au chat s’attachait un symbolisme important dans l’ancienne Egypte, car il rendait des services très estimés, par la lutte impitoyable qu’il menait contre les rats, une des plaies de l’Egypte. Il était si apprécié qu’il était interdit de le maltraiter.
Le chat apparaît dans divers symboles dont l’un est le symbole de la liberté.
Le chat était un animal sacré de la déesse Bastet; des chats, sculpté en bronze, ou sur des bijoux, ont été offerts en ex-voto à la déesse; elle-même a été représentée avec une tête de chat, sur un corps de femme, elle était la forme adoucie de Sekhmet, déesse à tête de lion.
Bubastis était la ville des chats sacrés, dans le delta. La déesse de l’amour, Pacht, avait aussi une tête de chatte, et ses prêtres passaient nuit et jour dans le temple de Bubastis à interpréter le comportement des chats sacrés, pour en tirer des prédictions.
Au cour des siècles, le chat apparaît dans divers symboles, dont certains entre eux ne sont pas positifs.
Au Moyen Age, le chat noir est un symbole du démon, attribut des sorcières et des magiciens, et il lui arrive d’être jeté au bûcher. Denos jours encore quelques-uns y voient un mauvais présage.
Au XVII s., le Chat Botté, de Perrault, est un modèle de ruse.
Nul ne reste indifférent à sa personnalité ambiguë: discret jusqu’au mystère, agressif jusqu’à la cruauté, indépendant et caressant tout à la fois, nonchalant jusqu’à l’hiératisme, il séduit par sa beauté fascinante et sensuelle; de la vient aussi qu’il suscite phobies et rejets violents; c’est par excellence l’animal simultanément divin et diabolique. Intrusion du fantastique, messager de l’au-delà dans notre quotidien, c’est le sphinx auquel maint poète l’a comparé, tant il semble, de son regard énigmatique.
Dans ce récit, la Chatte est une allégorie de la femme anglaise du XIX siècle. Toute sa ligne de conduite est dirigée à nous faire voir le sujet essentiel des romantiques de l’époque de Lumière – l’invasion de la Nature par la Culture, ce qui est présenté sous une forme originale.
Sous nos yeux, nous voyons apparaître une enfant, transformée en un chaton dans ce conte, qui grandissant, sous l’influence de l’autrui, devient une femme raisonnable avec des manières parfaites.
- le Blanc
Le blanc est un symbole de pureté trèès répandu dans le temps et dans l’espace. Déjà les pythagoriciens, vivant dans la hantise de la pureté, devaient s’habiller de blanc et enterrer les morts dans des linceuls blanc. Le noir leur répugnait comme la couleur de la paresse et de la méchanceté; le blanc leur paraissait signe de rectitude et de la justice, l’irradiation du bien. C’est pourquoi la blancheur prédomine dans le Basilique de la Porte Majeure à Rome, aux stucs si remarquables, dont le symbolisme est dévoilé par Carcopino.
Le Blanc symbole de pureté est repris par Christianisme, dans les vêtements portés lors du baptême, de la communion solennelle, du mariage (blancheur virginale), de l’ordination. C’est aussi un symbole de triomphe dans l’Apocalypse.
Chez les Romains, le blanc est signe de joie dans le costume des jours de fête et signe de chance dans les cailloux blancs dont on note un jour faste.
I.4.2. Niveaux profonds
Dans cette partie, nous aborderons le niveau narratif et ensuite le niveau thématique.
I.4.2.1. Le niveau narratif
Nous poursuivons l’analyse en utilisant le modèle actantiel de A.J. Greimas qui a simplifié l’inventaire de V. Propp qui recensait 31 fonctions dans sept sphères d’actions différentes. Selon A.J. Greimas, la fonction devait l’énoncé narratif (EN) auquel il fait correspondre une formulation plus rigoureuse.
EN = F (A1, A2, … .)
Où F= une fonction, au sens logique de “relation” entre le sActants (A1, A2, …). L’énoncé narratif est donc une relation entre actants.
Dans le modèle actantiel de A.J. Greimas, les rôles et les relations sont réduits au nombre de six et ceux-ci peuvent être représentés selon trois axes:
- L’axe du désir se rapporte à la quête d’une sujet (S) qui cherche à obtenir un objet (O)
- L’axe de la communication: l’objet se trouve également sur cet axe car il est transmis par le destinateur (émetteur) au destinataire (récepteur)
- L’axe du pouvoir: l’adjuvant aide le sujet à atteindr son objet tandis que l’opposant fait obstacle à cette quête.
Nous appliquerons le schéma actantiel aux séquences de notre récit et ensuite nous parviendrons au schéma général
Schéma actantiel de la deuxième séquence
Dans cette séquence, Beauty cherche à s’intégrer dans la société où elle s’est retrouvé pour éviter des punitions (“rêve de jour”) et éprouve un besoin d’affirmation personnelle (“rêve de nuit”), c’est-à-dire d’être reconnu comme sujet d’amour par un Matou.
Situation initiale | S / Ob1 et S Í Ob2 |
Beauty est en disjonction de l’identité (culturelle et personnelle) | |
Situation finale | S Ë Ob1 et S Í Ob2 |
Beauty est en conjonction avec la société (rêve de jour”),
mais elle est en disjonction avec son “rêve de nuit” |
|
Schéma actantiel de la troisième séquence
Beauty, s’étant intégrée dans la société et devenue le comble des belles éducations aristocratiques, épouse Puff, un Matou beau, riche et noble. Ensuite, la jeune Chatte decouvre que Puff est vieux, malade et, en plus, un trop grand politique pour pouvoir jamais faire un bon mari.
Situation initiale | S Ë Ob1 et S Ë Ob2 |
Beauty est en conjonction avec la société et avec Puff | |
Situation finale | S Ë Ob1 et S Í Ob2 |
Beauty est en conjonction avec la société, mais en disjonction avec Puff | |
Schéma actantiel de la quatrième séquence
Beauty fait connaissance avec Brisquet, un Matou non anglais dont la conduite n’est pas aristocratique. Beauty tombe amoureuse de Brisquet.
Situation initiale | S Ë Ob1 et S Í Ob2 |
Beauty est en conjonction avec la société et en disjonction avec son “rêve de nuit” | |
Situation finale | S Ë Ob1 et S Ë Ob2 |
Beauty est en conjonction avec la société et avec Brisquet (son “rêve de nuit”) | |
Schéma actantiel de la cinqième séquence
Brisquet commet une erreur impardonnable courrouçant tous les Chats de l’Anglettere. Impressionnée du courage de Brisquet, Beauty décide de s’enfuir avec lui, mais elle apprend qu’il est dénué de capital. Cependant, leur avanture est découverte: “Je suis perdue!” s’écrie la Chatte. Le lendemain, elle est amenée à la cour de Doctors commons ou elle subit un jugement, suivit de son divorce avec Puff et de la mort dans un combat non juste de Brisquet.
Situation initiale | S Ë Ob1 et S Ë Ob2 |
Beauty est en conjonction avec la société et avec Brisquet (son “rêve de nuit”) | |
Situation finale | S Í Ob1 et S Í Ob2 |
Beauty est en disjonction avec la société et elle est séparée avec Brisquet (son “rêve de nuit”) par sa mort. | |
Epilogue
Schéma du modèle actantiel du récit
Situation initiale | S Í Ob1 et S Í Ob2 |
Beauty est en disjonction avec son rêve de jour et avec son rêve de nuit | |
Situation finale | S Í Ob1 et S Í Ob2 |
Beauty est en disjonction avec la société et elle est séparée avec Brisquet (son “rêve de nuit”) par sa mort. | |
I.4.2.2. Le niveau thématique
Nous aborderons à présent l’analyse du récit pour essayer d’en saisir la signification à un niveau plus profond. La structure générale de notre récit peut être représentée par un axe sémantique qui consiste en l’opposition entre:
A.J. Greimas a enrichi cet axe fondamental de la signification et a proposé un modèle qu’il a appelé carré sémiotique ou modèle formel que nous allons introduire et appliquer.
Ce modèle ajoute aux termes S1 et S2, qui sont en rapport d’opposition, les termes qui projettent chacun leur terme contradictoire.
Dès lors, nous obtenons le carré sémiotique suivant:
ignorance |
connaissance |
||
non connaissance | non ignorance |
- Essai d’herméneutique (pistes pour l’interprétation)
Nous n’avons pas appliqué toutes les procedures qui permettraient un approfondissement de notre analyse car, en raison du caractère “introductif” de notre cours, nous ne savons pas encore les maîtriser. Nous essayons néanmoins de proposer quelques idées d’interprétation pour chaque séquence.
Le récit est imbu avec les idées rousseauïstes, dont la quête du secret d’un bonheur “naturel” et de la compréhension entre les hommes, la critique des fondements d’une société corruptrice.
Ces idées ont été très répandues au cour du siècle des Lumières. On les retrouve dans l’oevre de Stendhale, Hugo, Oscar Wilde, Shelly, etc.
Le pragmatisme profond a englouti l’Europe entière à partir du XVIII siècle donnant de la valeur et appréciant plutôt le rationalisme et le matérialisme dans tous les domaines de la société.
La nouvelle classe puissante – la Bourgeoisie – imposait partout ses valeurs, ses points de vue qui ne s’étendaient plus loin que l’obtention du profit.
“Derrière la morale anglaise, il y avait toujours quelque raison de comptoir; et que cette alliance de la morale et du mercantilisme était la seule alliance sur laquelle comptait réellement l’Angleterre.”
Le récit est semé avec des raisonnements semblables à celui mentionné ci-dessus.
“Il y avait beaucoup d’hypocrisie dans cette doctrine…”
Cependant, le problème le plus important éclaré dans ce conte pour les adultes, c’est celui de l’opposition Nature vs Culture, où la Nature, c’est une accumulation de la sincérité, de la pureté d’âme, de la sagesse enfantine, le naturel des peuples non touchés par la civilisation, la valorisation d’un mode de vie primitif, résurrection du naturel.
En revanche, la Culture, qui s’oppose à la Nature, est représentée comme la mort de la Nature, de tout ce qui est naturel dans la personnalité. Même une légère transformation de la Nature implique déjà de mauvaises conséquences qui sont artificielles, non propre et non digne à ce monde.
Beauty, la Chatte anglaise de l’origine noble, apparaît au début de conte comme chatonne naturelle dans ses désirs qui suit ses instincts. Etant obligée de quitter sa maison de naissance, ce qui est déjà un symbole de la séparation avec son état naturel, Beauty déménage, tout d’abord, chez une vieille religieuse qui lui inculque de bonnes manières et qui s’occupe de son éducation aristocratique.
“Je trouvai, dans mon simple bon sens de Chatte, qu’il y avait beaucoup d’hypocrysie dans cette doctrine; mais j’étais si jeune!”
“Ce monde n’étant, hélas! qu’apparence et déception.”
L apetite Minette est contrainte de se soumettre pour éviter des punitions, de cette façon, petit à petit, elle se transforme en “Perle des Chattes”, et elle se comporte désormais comme on l’oblige, elle est “nec plus ultra de la belle éducation”
Cette transformation du personnage allégorique de Beauty, nous fait allusion, d’une part, à la situation de la femme, celle de la soumission éternelle aux hommes, aux circonstances, aux lois qui prend toujours la côté des hommes, à laquelle la femme est amenée par le statut de mariage.
“…l’immoral monopole du mariage”
D’autre part, cette transformation symbolise un éloignement encore plus fort des lois naturelles, de ses sources et ses racines, de son elle-même crée par la Nature.
Le mariage avec Puff, l’épisode symbolique qui représente l’escence même du mariage dans la société pragmatique, rationaliste et mercantile où le mariage est conclu selon les mêmes règles d’après lesquelles on conclut un contrat commercial. De point de vue mercantile et pragmatique, l’amour, les sentiments sont “non.sens” s’il n’y a pas de raisons pragmatiques.
Puff est vieux et incapable de faire un bon mari pour une si jeune Chatte comme Beauty, pleine d’énergie et de vivacité, pour la Chatte qui cherche un amour fou et pas une “respectability”.
Au cours de l’évolution des événements, on peut distinguer une forte résistance Nature vs Culture. La Nature mène une lutte contre la domination de la Culture, néanmoins c’est la Culture qui emporte sans presque faire des efforts, car la Culture est prédominente vu la force des classes puissantes, de cette manière La Culture influence plus.
Devenant une “lady comme il faut”, Beauty, rencontre Brisquet.
La caractéristique psychologique des protagonistes est peut être expliquée grâce à l’oeuvre éternelle de Freud “Psychanalyse”.
Beauty, c’est une incarnation de la femme idéale du point de vue masculine (Barby en langue moderne), or, elle est belle, noble, bien élévée avec de jolies manières et sur la voie d’être naturelle dans ses désirs spontanés.
Quant à Brisquet, c’est une incarnation idéale de l’homme (cependant, du point de vue de l’homme, car c’est un personnage de Balzac, bien qu’il soit très compétent en questions de la compréhension de l’âme féminine “Eugénie Grandet”, “Femme comme il faut”). De cette façon, Brisquet représente l’idéal de ce que cherchent les femmes: courageux, romantique, fidèle, actif, spontané et naturel.
1ère séquence
La protagoniste, Beauty, est obligé de se plier aux lois anglais pour s’intégrer dans la société anglaise.
J’avoue que tout mon bon sens d’Animal se révoltait contre ces déguisements; mais, à force d’être fouettée, je finis par comprendre que la propreté extérieure devait être la vertu d’une Chatte anglaise.
Peu à peu, elle devient Lady perfection.
Tout le monde disait de moi que j’étais un ange: on me prodiquait les friandises et les mets les plus délicats…
Cependant, la Chatte n’était pas contente
Je déclare que je m’ennuyais profondément.
En outre, elle souffrait sans amour
Ce mot de Matou causa comme une maladie à mon âme que rien ne pouvait guérir, pas même les compliments que je recevais.
Les Chats de la gouttière ne faisaient pas attention à elle, parce qu’elle était encore petite
Un Chat au poil hérissé, à la barbe magnifique, et qui avait une grande tournure, vint m’examiner, et dit à la compagnie: “C’est une enfant!”
2ème séquence
Conclusion
En étudiant ce conte de Honoré de Balzac, nous y avons retrouvé beaucoup d’aspects critiques sur la société anglais et français du XIXème siècle. L’auteur oppose la culture de la vieille Angleterre qui se dit parfaite, avec celle du continent où les moeurs sont moins sévères et plus naturels.
Honoré de Balzac est un des écrivains les plus éminents du XIXème siècle qui s’est entièrement consacré à l’écriture et à la critique de la société à laquelle il appartenait lui-même.
Son oeuvre démontre parfaitement la vie du XIXème siècle.
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Bibliographie
EVERAERT-DESMEDT, Nicole, Sémiotique du récit, Bruxelles, Editions De Boeck Université, 2000
PROPP, Vladimir, Morphologie du conte, Editions du Seuil, 1965 et 1970
CHEVALIER, Jean et GHERBRANT, Alain, Dictionnaire des Symboles, Paris, Editions Laffont/Jupiter, 1982.
GUENON, René, Symboles fondamentaux de la Science sacrée, Paris, Editions Gallimard, 1962.
DURAND, Gilbert, Structures anthropologiques de l’imaginaire, Paris, Editions Dunod, 1984.
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Université de Genève, Faculté des Lettres, E.L.C.F.
Texte présenté par Mme Valeryia SOKOLOVA
Professeur : M. Jean-Louis Beylard-Ozeroff